"Coupe le cordon"
Tout est parti d'une discussion sur le blabla du jour sur le forum des Scrapuleuses. Mon Baptiste ayant été passé 2 jours chez ses grands parents, j'ai confié, hier matin, aux filles du forum, qu'il me manquait à un point tel que je me suis surprise, vendredi matin, entrain de faire un câlin à son oreiller!!! Sympa comme tout, les filles m'ont remonté le moral et l'une d'entre elles, Laure, m'a suggéré de raconter cette anecdote... Il n'en fallait pas plus pour m'inspirer... Et voilà une page vite faire pendant la sieste de mes zozos et qui, en plus, a l'avantage de me plaire vraiment beaucoup!
Les détails:
Et le journaling:
"Depuis la minute où je suis devenue une maman, c’est ce que les gens n’ont pas cessé de me répéter. Mais peuvent-ils seulement comprendre ce qui ce qui se passe chez moi alors que moi-même je n’arrive pas à l’expliquer.
Rien ne me prédestiné à devenir maman. Bien sûr, j’ai joué à la poupée comme toutes les petites filles ! Mais au moment où toutes les jeunes filles font du baby sitting le WE, ou passent le BAFA pour devenir monitrice de colonie ou de centre aéré pendant les vacances pour se faire un peu d’argent de poche moi je préférais rester chez moi ne me sentant pas à l’aise au contact d’enfants !
Même quand je suis devenue marraine, changer une couche ou donner un biberon me coûtait. Alors pensez bien que quand je suis tombée enceinte, tout le monde, et mon père en tête, s’est demandé quelle mère j’allais bien pouvoir faire ?
Même moi je ne me doutais pas de ça ! Cette espèce d’explosion intérieure qui m’a envahie, la minute où on a posé chacun des mes bébés sur mon ventre. Cette espèce de besoin d’être toujours là, présente, pour toujours. Cette indispensable nécessité de tout faire moi-même, de ne jamais déléguer, de ne jamais faire confiance à quelqu’un d’autre qu’à moi! Cette incroyable fierté d’accompagner son enfant à chaque étape et de voir qu’il grandit… Mais aussi cette terrible angoisse quand il n’est pas aimé, quand il est meurtri, inquiet ou triste ou encore cette horrible culpabilité quand on ne nous en dit pas que du bien ou qu’il s éloigne du droit chemin dans lequel on s’efforce de le garder. Cette inquiétude quand il est malade, mal dans sa peau ou incompris.
Chaque pleur, chaque rire, chaque étonnement, chaque jeu, chaque nouvelle découverte, chaque peur c’est comme si c’était moi qui pleurais, moi qui riais, moi qui m’étonnais, moi qui jouais, moi qui découvrais et moi qui avais peur… Alors oui, on peut le dire, le cordon n’est pas coupé et des moments comme ce matin où j’ai pris l’oreiller de Baptiste, parti passé la nuit chez ses grands-parents, et que je l’ai serré fort contre mon cœur comme pour atténuer ce vide laissé, il y en aura encore parce que c’est ma façon à moi d’aimer mes enfants c’est ma façon d’être maman."
Voilà pour aujourd'hui... Un grand merci encore une fois à Laure pour ce petit défi sympa et merci encore aux Scrapuleuses qui sont toujours là quand on a besoin d'elles. Un grand merci aussi à Doado, pour sa collection de papiers "Dans mon jardin imaginaire", une collection vraiment extra dont on retrouve l'étiquette "tout naturellement" et le badge fleur sur ma page! Bisous ma belle!